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Homosexualité et jeunesse
11 novembre 2018

Homophobie

Qu'est-ce que l'homophobie ? 

Le terme homophobie, apparu dans les années 1970, vient de «homo», abréviation de « homosexuel », et de « phobie », du grec phobos qui signifie crainte. Il désigne les manifestations de mépris, rejet, et haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations homosexuelles ou supposées l'être. 

Est ainsi homophobe toute organisation ou individu rejetant l'homosexualité et les homosexuels, et ne leur reconnaissant pas les mêmes droits qu'aux hétérosexuels. L'homophobie est donc un rejet de la différence, au même titre que la xénophobie, le racisme, le sexisme, les discriminations sociales, liées aux croyances religieuses, aux handicaps, etc.

Une discrimination est une attitude, une action ou une loi qui visent à distinguer un groupe humain d'un autre à son désavantage. La lutte contre les discriminations est avant tout une démarche pour obtenir l'égalité en droit et en considération. Il ne s'agit pas d'obtenir des droits spécifiques ou des privilèges.

Caricature de l'homophobie

 

Discriminés pour leurs choix 


Si les personnes LGBTQ sont encore socialement sanctionnées pour leur transgression sexuelle des rôles féminin / masculin, les gays le sont parce qu’ils n’exercent pas leur pouvoir viril sur les femmes, tandis que les lesbiennes le sont parce qu’elles exercent leur indépendance sexuelle à l’égard des hommes.Le rejet des femmes homosexuelles peut en effet s’expliquer par le rejet de celles qui refusent la domination masculine : ni leur identité, ni leur bonheur, ni leur désir, ni leur plaisir sexuel, ni leur situation matérielle, ni leur épanouissement émotionnel ne dépendent de l’homme

Perte de confiance en soi et suicide

Des suicides et tentatives de suicide de jeunes collégiens en 2013 ayant tragiquement mis en lumière ce phénomène. Depuis les États généraux de la sécurité à l’École (2010), les choses ont bougé. L’Observatoire international de la violence à l’École a mené en 2010 une enquête dans les classes de primaire (CE2-CM1-CM2). Une autre enquête nationale de victimation a été conduite en 2011 dans les collèges publics. La Délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire a été créée en 2013 ; parmi ses missions fi gure celle de « renforcer la prévention et le traitement du harcèlement  et d’élargir cette action au cyber-harcèlement, aux violences sexistes et à l’homophobie ». Cette détermination devrait permettre de ne plus considérer comme « normales » les violences sexistes et homophobes parmi les adolescents  et de prendre conscience qu’un contexte sans victimisation homophobe et sexiste profite au bien-être de toutes et de tous .

Les phénomènes du harcèlement et de la violence en milieu scolaire, en lien avec l’homophobie et le sexisme, ont été largement étudiés parmi les jeunes LGBTQ et hétérosexuels dans d’autres contextes nationaux, ce qui a mis en lumière leur influence sur les états dépressifs des jeunes, même en cas de soutien d’amis proches, avec pour résultat fréquent le changement d’établissement ou la déscolarisation si une politique inclusive n’est pas mise en place par les enseignants et éducateurs.

Un chercheur a étudié le sentiment de solitude et les idées suicidaires durant l’adolescence sur un échantillon d’adultes LGB et hétérosexuels de Californie. Il a observé que les personnes qui avaient eu, durant leur enfance, des comportements ne correspondant pas aux stéréotypes de genre avaient été plus souvent solitaires et avaient davantage éprouvé des idées suicidaires, que ces personnes appartiennent ou non à des minorités sexuelles à l’âge adulte, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes. Ses observations rejoignent celles portant sur les personnes qui s’interrogent sur leur sexualité et sur leur orientation sexuelle.

Prévention contre l'homophobie 

Il existe en France de nombreuses initiatives de prévention de l’homophobie et du risque suicidaire. Au niveau national, le gouvernement a initié en 2012 un vaste programme d’actions contre les violences et les discriminations commises à raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, qui mobilise plusieurs ministères et s’attache particulièrement à la prévention des risques pour les jeunes LGBTQ. Par ailleurs, un rapport contenant des recommandations pour lutter contre les discriminations LGBT-phobes à l’École a été récemment remis au ministre de l’Éducation nationale. D’autres pistes d’actions, parfois inspirées d’exemples étrangers, pourraient être envisagées:

  • Faire un état des lieux des actions et des ressources existant dans chaque région paraît être une première étape utile, qui pourrait être prolongée par l’élaboration d’un référentiel de formations, d’outils pédagogiques, de protocoles d’évaluation ou de conseils méthodologiques à l’intention des acteurs locaux.
  • Sensibiliser des professionnels de tous horizons (des champs éducatif, sanitaire, social, judiciaire et pénitentiaire) aux questions de discriminations, en y incluant l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et le sexisme.
  • Renforcer la mobilisation autour de ces thématiques de la communauté LGBT et des associations militantes dans ce secteur. Trop souvent, la communication en direction des minorités sexuelles s’est focalisée sur la « gestion des risques » (discrimination, maladies...). L’investissement dans la revendication d’égalité de droit au mariage va par contre dans le sens de la construction d’une situation plus propice au bien-être et montre la voie pour d’autres actions positives. Il semble enfi n primordial de continuer à améliorer nos connaissances sur ces phénomènes, en menant des recherches qui intègrent plus nettement ces thématiques dans des enquêtes empiriques.

 

 

 

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